Capitalisme de surveillance, droits de l’Homme, régulation d’internet…

Nous tentons au fil des articles de ce blog à vocation pédagogique de permettre à chacun.e de mieux comprendre les enjeux du numérique tel qu’il tente de s’imposer à nous. Nous nous efforçons de mettre en lumière des initiatives, des idées qui n’ont pour objectifs que de permettre un futur numérique plus éthique, résolument tourné vers le bien commun plutôt que le profit et l’exploitation de nos vies privées.

Cette fin novembre, deux événements ont particulièrement retenu notre attention et méritent que nous vous les présentions.

“The future of internet regulation”.

A l’invitation de The Greens et du parti Pirate européen, Aral Balkan (qui se définit lui même comme activiste des droits des cyborgs, concepteur et développeur à la Small Technology Foundation) était invité à intervenir lors d’une journée de travail consacré à : « La future réglementation de l’internet ».

En 17 minutes (question/réponse inclus), Aral a vivement interpellé ces députés, au sujet de la vision européenne du numérique, de la question absurde pour lui de tenter de réguler un marché basé sur un modèle économique reposant sur le capitalisme de surveillance, menaçant nos libertés. Il oppose à tout cela ce que devrait être la vision du « vieux continent », la pertinence du Fediverse s’appuyant sur l’exemple Mastodon et propose concrètement quelques décisions simples à prendre.

Merci à La Quadrature du net pour la mise en ligne et la traduction de cette intervention. Source de la vidéo

« GÉANTS DE LA SURVEILLANCE : COMMENT LE MODÈLE ÉCONOMIQUE DE GOOGLE ET FACEBOOK MENACE LES DROITS DE L’HOMME »

Le 21 novembre, Amnesty International a délivré une enquête dont le titre est pour le moins évocateur.

Dans cette enquête très complète et documentée (en anglais pour le moment) Amnesty international s’emploie, dans un premier temps à expliquer ce qu’est le « business de la surveillance » modèle économique de Facebook et Google.

Vient ensuite la démonstration des atteintes à la vie privée qu’il représente, la menace que cela pose sur le droit des personnes au regard de l’échelle de ce modèle.

Un chapitre entier est consacré à l’incroyable concentration de pouvoirs de ces deux entreprises et l’obstacle que cela constitue face à toute forme de responsabilité.

L’enquête se termine par des recommandations aux États, dont voici un extrait :

« Aucune approche ne fonctionnera à elle seule. Les efforts visant à fixer des limites beaucoup plus strictes au suivi et à l’utilisation des données personnelles ne suffiront pas s’ils ne s’attaquent pas à la concentration des données – et du pouvoir – entre les mains de Facebook et de Google. Dans le même temps, le chœur croissant de politiciens, de régulateurs et d’intellectuels publics qui proposent de ” démanteler ” Big Tech ne parviendra pas à s’attaquer aux violations systémiques des droits de l’homme s’ils n’insistent pas sur des mesures qui s’attaquent de manière globale au modèle commercial de surveillance lui-même. »

En annexe, enfin, les réponses des deux concernés : Facebook et Google.

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